vendredi 15 février 2019

entre Camargue et Cévennes


15aine CCI
Le 13 septembre, Annick, organisatrice CCI a donné rendez-vous à une vingtaine de jeunes à Sommières... Quelques uns, trop impatients, comme nous, sont arrivés un jour plus tôt!!!
Nous en profitons pour vérifier notre matériel... Le groupe formé, c’est en horde sauvage que nous partons à l’aventure pour la campagne Nîmoise! dans l’ordre ou le désordre, mais c’est surtout dans la bonne humeur que nous pédalons... Le soir comme les bédouins, nous nous retrouvons autour du plaid de table pour partager le repas, et raconter nos histoires de voyage toujours avec humour...
Avec nos amis nous découvrons la région et garderons en mémoire les bons moments partagés!
Quand vous voulez pour venir nous rejoindre... au Vietnam?


                

la Thailande


A notre arrivée à Bangkok le 13 avril, l’atmosphère chaude et humide nous surprend. Nous évitons de justesse un seau d’eau lancée d’un véhicule qui nous croise: Bienvenue en Thaïlande!! Nous sommes en 2562!! C’est “Songkran day festival”: jour de l’an du calendrier bouddhiste et la fête de l’eau  dont le rituel consiste à arroser tout le monde sur le passage...
Nous nous acclimatons en prenant les bateaux bus pour aller visiter les vieux quartiers de Bangkok, les vieilles maisons en teck sur pilotis souffrent de leurs remous. Nous levons les bâches pour éviter les embruns à chaque croisement de bus, l’ambiance est bonne-enfant.


Attention aux embruns...

Nous débarquons et déambulons entre palais et temples dorés.
Loha Prasat s’impose avec ses 37 flêches dorées représentant les 37 vertus nécessaires pour atteindre l’illumination... A l’entrée du Palais Royal, nous nous sentons tout petit à côté des Dvarapala Yaksha, grandes statues de mosaïques très colorées, gardiennes des lieux. Nous nous frayons un passage entre statues, chédi d’or soutenus par des Yaksha, kinnara créatures mi-homme mi-oiseau et belles mosaïques dans Wat Phra Kaeo, le temple au Bouddha d’émeraude découvert en 1431.




En haut d’une colline artificielle, le Wat Saket ou golden Mountain contient une relique de Bouddha. On y trouve aussi un dakma, tour du silence, où une scènette représente les rituels funéraires datant de plus de 3000ans: les cadavres, considérés comme impurs y étaient déposés dénudés à la merci des vautours.




Nous prenons la route vers le sud, cherchant nos passages dans l’entrelacs des canaux, tours, détours et escaliers pour s’extirper de l’agglomération.




Dans ce secteur très humide, sillonné de canaux, la campagne offre peu de lieu de bivouac. “Organic Chiken” nous offre spontanément sa pelouse fraîchement coupée comme aire de camping: nous sommes sauvés!




A deux pas de Tha Kha, c’est à pied que nous allons profiter du marché flottant. Ca discute, ça échange, ça négocie de barque en barque, les produits circulent, on y cuisine aussi, les odeurs fusent... nous y dégusterons des spécialités dépaysantes thai...




Nous traversons la campagne toujours vers le Sud, dans les petits villages nous sommes agréablement accueillis, et le barrage de la langue n’est pas un problème...
Un petit creux... chouette voici un restaurant, sous un toit de palme ouvert de tout côté. Le menu est joliment présenté... illisible pour nous... la dame joue joker et appelle un ami qui parle anglais... mais voilà, notre anglais et le sien ne sont pas très compatibles... alors c’est dans les gamelles que nous faisons notre choix... avec l’aide des autres clients qui nous conseillent... mais tout est bon selon les différents avis!


un p'tit cassoulet avec un p'tit Cahors SVP !


Dans les villages, pas toujours de guest-house, mais toujours des habitants accueillants qui trouvent des solutions. Près d’une rivière le lieu semble idéale pour un bivouac, mais à peine le matériel défait des vélos, voici que le propriétaire des lieux vient nous ouvrir son garage pour plus de sécurité: il y a des serpents dans le secteur...




Au temple de Ban Ang, un Bonze parlant français nous accueille, les novices profitent de cet instant pour échanger davantage. Ils nous invitent à assister à une prière, puis nous offrent l’hospitalité. Les bonzes vivent des offrandes qui leur sont faites, ils n’ont pas le droit de travailler, de toucher à l’argent ni de faire du commerce... Nous passerons la nuit sous haute protection au pied des Bouddha sous le préau. Durant la nuit, les chiens hurleront à mort, les singes hurleurs et les oiseaux nocturnes assureront notre berceuse... Et à 4h du matin, c’est le réveil de la nature: le jour pointe, la clochette des moines réveillent les chiens enfin endormis, les coqs et les singes font le tintamarre pendant deux heures... Nous les quitterons sans omettre de faire une offrande à Bouddha.



  
Nous continuons notre chemin vers une réserve, car Bernadette rêve de rencontrer des éléphants sauvages. Leur habitat est de plus en plus rogné par la culture intensive de palme et d’hévéa. L’entrée du village est protégée par d’énormes chicanes en acier. Pas d’hébergement, le bivouac s’impose au milieu du village. Les habitants nous font des signes et nous comprenons très vite que c’est dangereux. On y croit guère, mais ils nous trouvent un hébergement en dur... A la tombée de la nuit des pétards assourdissants éloignent Morphée... Nous apprendrons le lendemain que les villageois pour protéger leurs cultures et leurs habitats éloignent les éléphants à grands coups de pétard. Leur village est sur un lieu de passage de troupeaux d’éléphants, et cette nuit a été particulièrement agitée.
De retour sur la route, nous constaterons les dégâts... ce qui éloigne l’envie de Bernadette de voir des éléphants sauvages.




Hua Hin est une station balnéaire prisée des Thai mais surtout de la famille royale. En 1923, Rama VI fit construire en front de mer à 12Km de Hua Hin, le palais Mrigadayavan comme résidence d’été. Rama VI se déplaçant en train, Hua Hin se vit doter d’une très belle gare et d’une salle d’attente royale.


Salle d'attente royale 

Nous y rencontrons Michel, au cours d’une conversation, il nous apprend qu’il existe un petit ressort tenu par un couple franco-thai, perdu dans un lieu relativement inaccessible, où il ne se passe rien... un seul regard suffit... nous irons les voir!!!

Le long du golfe de Thailande, égrainé de petits ports, nous profitons de belles plages paradisiaques vierges de tout touriste. La route étroite devient parfois chemin. Sur les promontoires rocheux qui abritent les bateaux se trouvent les temples, Wat et belvédères. 




Au détour d’un d’entre eux, nous arrivons à Ban Bouet... Nous l’avons trouvé le petit ressort..! Chaleureusement accueillis par Chatima et Henri, c’est dans ce petit paradis que nous allons plonger avec les requins baleines...! Nous serons comblés!


l'équipe du commandant "Costaud "!

Nous descendons jusqu’à Chumphon, ville connue pour le dressage des singes qui montent cueillir les noix de coco dans les palmiers. 
Puis nous changeons de rive pour rejoindre Ranong sur le fleuve Kraburi, frontière avec le Myanmar.
Depuis notre départ chaque jour est un copier-coller, nous sommes moites, rien ne sèche, et nous essuyons une douche tropicale tous les après midi...


court mais... intense

De ce côté, la végétation sauvage est plus dense, et c’est montagneux. Nous contournons le petit massif côté mer pour trouver la route qui mène à Khao Sok. Nous avons envie de pénétrer dans la forêt tropicale et peut-être voir la Rafflesia...




C’est avec notre guide Toc que nous y ferons une expédition nocturne. Cours de cuisine dans du bambou fraîchement coupé, et dégustation avant de revenir au village en observant les habitants de cette forêt. Nous apprenons que plus loin dans la montagne se trouve la réserve de Khao Sok, lac artificiel qui alimente un barrage hydroélectrique.
Le lendemain nous partons donc en excursion sur ce lac. Dans une barge, nous avançons sur l’eau turquoise entre les pitons karstiques étroits sur lesquelles poussent des arbres. Ils forment une succession de petites îles habitées par des singes... curieuse ressemblance avec la Baie d’Along...



Nous redescendons vers la mer d’Andaman puis longeons cette côte que le tsunami du 26 décembre 2004 a tout ravagé, rayant des villages de la carte. La végétation et la vie ont repris place. La route que nous prenons est une longue ligne droite entre la mer et la mangrove. Des panneaux écrits en anglais et en français nous signalent régulièrement la direction à prendre en cas de vague submersible... si cela se reproduisait, aurait on la possibilité d’y échapper?
A Ban Bang Niang, village le plus touché par le tsunami, le bateau de Police chargé de la surveillance de la famille royale a parcouru 3 km. Porté par la vague, il a passé au dessus des maisons, avant de s’échouer à 1,5 km de la plage, au milieu du village.




Le village rasé par la vague a été reconstruit, des digues plus hautes ont été faites, les hôtels les pieds dans l’eau sont de nouveau ouverts... La route au sud vers Khao Lak est comme celle du Nord, coincée entre mer et mangrove...




Nous bifurquons vers Krabi et continuons notre descente vers Satun. A La Ngu, la mauvaise nouvelle tombe comme un couperet, nous devons rentrer en France. Avec l’aide des villageois nous prenons un bus pour remonter à Bangkok. Un mois et demi à sillonner le sud de la Thailande, 15 heures de bus suffiront pour revenir au point de départ.



jeudi 10 janvier 2019

INCREDIBLE INDIA



Nous voilà arrivés en Inde ! Mais avant toutes choses nous vous présentons tous nos vœux pour cette nouvelle année qu'elle soit remplie de rêves, de bonheur enrobée de santé !
L'Inde... on le savait, on nous avait prévenus !
Nous avons quitté un pays où la propreté, l'ordre, et le silence sont une règle ! Nous sommes arrivés aux antipodes.
Laissez nous vous raconter notre St Sylvestre à nous ! Point de champagne ni de cotillons !
Nous atterrissons à 18h30 à New Delhi après 10h de vol, nous avons 2h30 pour assurer nous même le transfert de nos bagages pour Chennai : facile nous nous sommes dit... C’était sans compter sur la douane Indienne qui nous a fait des p'tites misères.
Nos vélos sont hors gabarit et ne passent pas dans le scanner, on nous demande de déballer nos vélos chrysalides...on négocie car nous n'avons plus rien pour les remballer, après de longues minutes de marchandage nous arrivons sur un accord : quelques coups de cuter deci-delà … Et pendant que le bistouri opère, le temps passe. Il ne nous reste que 20 minutes avant la fin de l'embarquement porte 50 : je dis à Bernadette « il ne faut pas mollir, on y va au pas de course » 5 minutes avant la fin de l'embarquement nous arrivons porte 50 ….. personne..... ! Pas d'avion.... ! Bernadette file aux infos et en revient avec un air qui annonce rien de bon, « c'est porte 33 » 3 minutes pour traverser tout l’aérogare ! Et c'est parti pour un gymkhana égrainé de « I am sorry! Excuse me! ». On arrive, enfin, porte 33, ruisselants de sueur... il faut dire que pour respecter les devis de poids nous avions mis tous nos vêtements sur nous et à New Delhi il fait 30°C... Et toujours pas d'avion !!! Il a 3heures de retard.. ! À ce moment là , nous ne savions pas si nous devions être soulagés ou pester !
Pour s'excuser Air India nous offre un plateau repas au « food Street »  cooool ! Car nous n'avons pas un roupie en poche. Après un p'tit jeu de piste nous trouvons notre restaurant, prenons la file d'attente... et à notre tour …. devinez... ! Plus rien à manger... : si si juste à notre tour ! Là, nous assistons à une scène à l'italienne difficilement descriptible: d'un coté le cuisinier et de l'autre une vingtaine de passagers du vol AI 307 furieux de ne pas avoir leur pitance ! Ça crie, ça gesticule, puis on nous prend pour exemple du genre « vous n'allez pas laisser deux touristes sans manger ! »  Du fait on rentre dans le jeu, nous prenons l'air fatigué et affamé … pas difficile, nous l’étions ! Un dandinement de la tête du cuistot et le calme est revenu … nous mangerons !
À 23h40 le commandant du vol AI 540 met plein gaz et je dis à Bernadette « c'est pas tout le monde qui fête le nouvel an à 10000 mètres d'altitude »  à minuit les «happy new year » fusent dans le fuselage. Un petit selfie pour la postérité, éreintés on s'endort. L'atterrissage nous extirpe des bras de Morphée, l'oeil vif, la nuque souple, « ironie » nous récupérons nos bagages à 3 endroits différents... bienvenue en Inde !


Nouvel an à 10000 Mètres

Richard installe les selles, les mors à Jolly jumper ainsi qu'à Tornado et nous donnons les premiers coup de pédales de l'année en Inde à 5heure.


Chennaï oufffff!

On nous avait prévenus !
Dès la sortie de l’aéroport nous avons subi le choc ! Pour éviter une autoroute Richard avait fait une trace GPS pour rejoindre notre warm-shower : vu d'en haut tout est beau ! Dans le halo de nos phares nous avons toutes les peines du monde à esquiver les nids de poules. Des odeurs nauséabondes, la pollution nous prennent la gorge. Le soleil se lève et nous voyons.... un bidonville : des tas de détritus ignobles où chiens et vaches cherchent leur pitance, puis les premières silhouettes apparaissent comme des revenants enguenillés, d'une maigreur extrême... qui nous lancent des « Happy new Year ! »
Nous arrivons à l'adresse de notre hôte qui au vu de notre retard est parti travailler.
Nous voilà avec une journée à tuer, sans téléphone, sans un roupie en poche, épuisés mais surtout avec un moral qui n'a jamais été aussi bas ! Sans le savoir nous venions de traverser le pire slum de tout le Tamil-Nadu.


les premiers tours de roues en Inde!

Nous cherchons un endroit pour nous poser avec si possible de la wi-fi.... nous ne sommes plus au Japon ! À force de demander on nous dirige vers une petite école où la fête de Pongal se prépare « premier de l'an hindou». Entre nous plus besoin de se parler un simple regard suffit pour un « OK » ! Le hasard a guidé nos roues vers cette école. Effectivement l’école est en pleine effervescence. On interpelle la première  personne venue qui ne comprend pas notre anglais, que pourtant, tout le monde sait irréprochable ! Elle interpelle une autre personne qui en interpelle une autre qui est ni plus ni moins que le directeur. Nous lui exposons notre problème qu'il comprend. Avant toute chose il nous demande de rentrer nos montures à l’intérieur de l'école pour plus de sécurité. Puis il nous offre un excellent thé qui fut vraiment le bien venu car depuis « street food » nous n'avons rien dans l'estomac. Nous arrivons à échanger quelques messages avec Baladji : rendez-vous à 17h devant chez lui... ouffff !!!!
Pendant ce temps les premiers parents avec leurs adolescents sont arrivés. Malgré tout le travail pour préparer la fête le directeur tient à nous faire visiter son école. Il le fait avec fierté, et il a raison : il nous explique que c'est une école spéciale pour enfants handicapés moteur. Nous l'avions compris dés que nous avons vu les premiers enfants arrivés. Il les forme au métier de couturier pour qu'ils puissent subvenir à leurs besoins lorsque leurs parents seront partis. De retour dans la cour de recréation tout le monde est là . Il nous invite à fêter Pongal avec son école! notre St Bernard prend la parole, tout le monde nous regarde, visiblement il parle de nous. Je profite d'un échange de regard fugace pour lui montrer mon appareil photo, un signe "oui"  de la tête : je peux ! Je cadre un gamin aux yeux malicieux et au sourire tout autant ! Cliclac , mais le sourire et le regard qu'il me lance après : c'est cette photo encéphale que je garderai en souvenir! Jusqu'à présent nous n'étions qu'observés, en appuyant sur le déclencheur j'étais loin de me douter de ce que je venais de déclencher: aussitôt un enfant, deux, trois, quatre...ils voulaient tous que je les prenne en photo ! Puis vint le tour des parents avec leurs enfants, un, deux, trois... tous.. ! Pendant que je capturai les portraits Bernadette participait à la confection du riz de Pongal sorte de riz au lait avec bien sûr des épices. Un des parents s'aventure à nous demander :
 - D’où venez-vous ?
 - De France à vélo !
 - À vélo ?
 - Oui !             
Comme tout le monde sait : notre anglais est irréprochable ! Dans ses moments là pour facilité les échanges nous avons pris l'habitude de présenter notre mappemonde sur laquelle nous avons tracé notre voyage. Déjà... deux blancs dans les faubourgs de Chennai, dans une école spéciale, nous n'étions pas normaux... ! Là... nous étions devenus des extraterrestres ! Les questions pleuvent, deux questions auxquelles nous ne répondons jamais :
Quel est le pays que vous préférez ?
Quel est celui qui vous a offert la meilleure hospitalité ?
Nuls doutes ! l'Inde, restera, sûrement, l'un des souvenirs le plus émouvant de ce voyage !
Nous ne voulions que juste un peu de wi-fi pour informer notre hôte Baladji, de notre arrivée.
Ils nous ont donné bien plus ... ils nous ont donné leurs sourires, leur joie de vivre, effacé notre fatigue, redoré notre moral ! Ils nous ont Accueillis !
Comment pouvons nous les remercier ?
Il y a des jours qui marquent une vie... celui-ci en est un !


N'a t'il pas l'air malicieux ?

Dans toute cette histoire nous avons complètement oublié Baladji qui fait les cents pas devant l'école.
Nous prenons possession de notre chambre, Baladji nous propose un délicieux thé Indien et une douche, il nous reste un petit quart heure avant de visiter Chennai « by night » !
Je dis à Bernadette
- "Je m'allonge 5 minutes !
- Moi aussi !"
5 minutes qui ont duré ...15heures !

Reposés, mais pas encore acclimatés, nous découvrons à pied le quartier de Mogappair, et toujours accompagnés de « Happy new Year ». C'est un hiver froid nous dit Baladji, 30°C seulement ! Nous découvrons de nouvelles saveurs dans un petit restaurant, apprenons à manger avec nos doigts, et découvrons le « badam » (lait d'amande).


Baladji  notre Hôte à Chennaï

Nous nous lançons dans une circulation dense vers Pondichéry. « Where do you from ? Welcome in India ! » dans le flot des véhicules, les conversations se font tout en roulant de front.


Where do you from ? Welcome in India ! 

Nous faisons une petite visite à Rouky, une amie d'André (frère de Bernadette) qui nous offre l'hospitalité.
Levés tôt à Mahabalipuram, ( Maha: grand, Bali: sacrifice, Puram: village ), nous assistons au lever du jour sur la colline de granit avec vue sur le golfe du Bengale. Au VI et VII ème siècle, des milliers de tailleurs de pierre creusent et sculptent les gros blocs de granit sur la colline pour en faire des temples dédiés à Krishna, Shiva, ou Vishnu.
« Arjuna's Penance », fresque de 27 m X 9m représente la descente du Gange. Les humains, les  éléphants, et autres animaux sont remarquablement représentés.


c'est écrit sur la borne!

A Pondicherry, nous sommes accueillis par Laura qui nous propose une visite à Auroville :  En 1964, le projet d'Auroville commence dans le but de devenir une ville dédiée à la réalisation de l'unité humaine, rêve de "la mère", d'origine française.

A Chidambaram, c'est la fête pour le jour de Pongal dédié aux humains. Dans le temple de Nataraja dès le premier gopuram (porte d'entrée) une foule importante déambule lentement, difficile de se frayer un passage. Dans ce temple dédié à Shiva, seigneur de la danse, les sculptures sont des scènes de la vie de Shiva et les 108 karanas (positions) de Bharatanatyam (danse indienne classique).

Le lendemain nous partons pour le village de Tharangambadi, ancien fort danois sur le bord du golfe du Bengale.
A l'entrée de Tranqueba, nous visitons une petite école : repas, chants et petit cours d'écriture Tamul... tout en rondeur ! Les enfants chantent en Tamoul. Au Tamil Nadou, dans toutes les écoles les enfants apprennent 3 langues : le tamoul (langue de leur état), le indy (langue que le gouvernement actuel souhaite généraliser) et l'Anglais comme langue administrative nationale actuelle... et les enfants jonglent avec tout cela...  Un cahier pour 2 élèves, c'est à chacun son tour pour écrire. A une question posée, c'est tous ensemble qu'ils répondent en harmonie, récitent tous ensemble...Impressionnant... Ils étaient tout fier d'apprendre quelques mots de français !
Nous, nous communiquons avec les mains … çà marche plutôt bien ! Et notre anglais que tout le monde.....


l'école de Tranqueba


Sidarth nous accompagne à vélo pour notre étape Tanjore Trichy, nous, nous sommes habitués aux nombreuses demandes d'arrêts selfies, lui, çà l'amuse beaucoup.
Une petite équipe de cyclistes nous attend au pont barrage de Kallanai, datant de l'an 200, fait de pierres sèches et de terre, long de 329m, il est recouvert d'un enduit constitué d'un mélange de végétaux et de coquilles d'oeuf. Il répartit les eaux du Kavery dans des canaux d'irrigation pour 28000 hectares de terre. Le réseau agrandi au XXème siècle irrigue aujourd'hui 400000hectares de culture.


le Kavery et son pont barrage Kallanai

A Trichy, nous visitons le temple Sri Ranganathaswamy Garbagruha datant du XIème siècle ( copié-collé du temple d'Angkor). Ce temple dédié au repos de Vishnou a 7 murs d'enceinte et 21 gopurams pour accéder au sanctuaire. C'est un des plus grand temple d'Inde et aussi le seul temple hindou d'Asie encore habité. Les premiers Pragarams (salle aux colonnes) sont occupés par des échoppes et des habitations.

Le fort de Surangan abrite le temple de Ganesh, fils de Vishnou, protecteur des voyageurs.
Nous déjeunons sur la terrasse par 28°C à l'ombre... un petit thé glacé ça fait du bien !
Au marché, fruits et légumes à profusion, grand étals de vêtements, et des librairies...
Lors d'une promenade dans les rues, nous sommes invités à participer à un mariage, nous suivons le cortège mené par des joueurs de parais (tambourin)...
Toujours accompagnés du club cycliste de Trichy, nous reprenons la route vers Karur, et traversons la grande région agricole qui bénéficie de l'irrigation du Kavéry.

Nous arrivons à Erode, où Rajeev et sa famille nous offrent l'hospitalité pour une nuit. Une fois installés, ses amis nous invitent à prendre place sur leurs motos pour un petit tour de la ville « by night », en cortège ! Le lendemain, avant de partir nous essayons les vêtements traditionnels : Saree pour Bernadette et veshti pour Richard : le couple indien parfait!


couple Indien parfait !


Après une séance photo, impossible de reprendre nos vélos !...Promis nous dit-il il y en a pour ¼ d'heure !!! Nous repartons en mode baroudeur sur les motos pour une visite guidée d'Erode : les monuments, une teinturerie où rien n'est mécanisé ( les tamis déplacés manuellement et le balai des grands pinceaux déterminent les couleurs et les motifs), suivi d'un rendez-vous pour faire connaissance avec la famille...Le jour suivant : malgré notre insistance à vouloir partir, nous enfourchons de nouveau les motos, direction un atelier de tissage de toile coton et soie destinée à la fabrication de saree, une casse auto qui donne une seconde ou « n »ième vie aux pièces détachées... et après avoir traversé le dam, nous assistons à la préparation des parais avant une répétition de musique et danse traditionnelles rien que pour nous !


la fine équipe!

Tout étourdis de cette belle aventure, 3 jours plus tard, nous réussissons enfin à reprendre la route vers le Kerala.
A Mettuppalayam, sur les conseils de notre ami Sidarth , nous louons les services d'une camionnette pour monter à Ooty...  Bonne option ! 4 heures d'ascension pour 50km ! Vu le trafic et l'état de la route, nous sommes contents de notre choix !
Le lendemain nous descendons à Coonoor en train vapeur, pour remonter à Ooty, à pied le long de la voie ferrée dans la montagne admirant les cultures de thé bien à l'ombre des eucalyptus.




Nous repartons sur l'autre versant. La traversée d'une réserve de tigres et d'éléphants nous oblige, pour notre sécurité, à louer les services d'un taxi brousse. Bien à l'abri derrière la bâche de la jeep, des singes, des biches, un paysage de jungle … mais nous n'avons pas vu la queue d'un tigre ni la trompe d'un éléphant...


Pour notre sécurité, taxi-brousse obligatoire


Mysore est une ville touristique connue pour ses stages de yoga, et ses palais. Le plus majestueux est le Mysore palace, une résidence royale construite en 1897.

Au jardin botanique de Bengalore nous découvrons le plus grand Kapokier du monde, arbre à kapok qui a 219 ans dont la circonférence du tronc est de 23m pour une hauteur de 26m.

Nous passerons 3 jours chez Reddy qui nous aidera à faire toutes les réservations de train pour notre séjour en famille dans le nord de l'Inde. La fête à Vellore bat son plein, la musique est diffusée par les hauts parleurs du temple jour et nuit : le sommeil sera... ou pas !

Pour rejoindre Divja nous expérimentons avec nos vélos, le train indien, qui ne mérite pas sa mauvaise réputation. A Vijayawada, elle nous y a organisé une visite des hauts lieux de la ville : les caves, lieu de culte hindou creusé dans la roche au VI ème siècle, dédié à Vishnou . Du haut de ce site, à perte de vue : les terres agricoles de Vijayawada, mais aussi Mangalagiri, qui pousse comme un champignon, la toute nouvelle ville créée pour devenir la future capitale de l'Handra-Pradesh.


Clim à fond, on a froid

Le 19 février, nous roulons le cœur joyeux: c'est la dernière ligne droite avant de retrouver nos enfants chez André à Tadépalligudem pour 2 semaines de vacances en famille où nous visiterons entre autre le Taj Mahal.


Le Taj Mahal

15 jours de bons moments, de douceur, et après la fête d'Oli (fête des couleurs) nos enfants décollent vers Paris et nous vers de nouvelles aventures ….. la THAILLANDE





vendredi 9 février 2018

Le Japon

Notre aventure nippone a commencé très fort... arrivés à Fukuoka le 19 octobre vers 8h30 en ferry, après le pays du matin calme nous voici au pays du soleil levant...

L'acclimatation de la conduite à gauche se fera sur les trottoirs en faisant comme les japonais, du slalom entre les piétons, parfois nous sommes un peu encombrants ! Petite musique zen pour passer les passages cloutés... Des japonais souriants nous parlent en japonais,”normal”, et devant nos têtes dubitatives nous lancent "Welcome in Japan"... " aligato! !"

Le défi est lancé: sans carte du Japon, sans un yen en poche, avec des téléphones à batteries faibles faute d'adaptateur électrique, pas de carte SIM, sans réservation d'hôtel mais un accueil Couchsurfing à 100km du port de Fukuoka, c'est sur le trottoir que Richard entre la trace préparée dans le GPS ...   
La première journée sera longue... "On verra bien!"...





Après avoir fait quelques banques sans résultat, c'est dans unsupérette "7 eleven" que nous trouvons un DAB... Nous allons pouvoir nous restaurer!!! Nous rencontrons Caroline et Kazou, nos premiers St Bernard Japonais, qui nous aiderons à trouver une " carte SIM traveler" pour nos tel, une carte routière, et nous donnerons de précieuses infos
Après un passage au poste de police pour avoir mal garé nos vélos, ça ne rigole pas... nos vélos, restés seuls 5minutes sur le trottoir, une demande d’enlèvement a été scotchée sur les guidons!  
Notre première nuit se fera à la guest house "bed box" où nous rencontrons Romain, un français installé au Japon! 
Le lendemain après les selffies... Nous sommes prêts pour l'aventure...
Le typhon Lan approche, nous allons donc rejoindre Sakura qui nous attend à Kitakyushu au plus vite...!
Nous prendrons la route de la montagne... un petit col qu'on pourra éviter en prenant la nationale...dans la circulation, ça monte bien quand: une voiture banalisée de police nous dépasse et nous fait signe de nous garer.
Ils ne parlent pas anglais... entre le mime, quelques mots d'anglais, des appels téléphoniques... nous comprenons que la route est interdite aux vélos!! Il parait que c’était écrit! 
Ils ont du mal à déchiffrer nos passeports... Richard les aide... avec le sourire, ils nous mettent en sécurité et nous voilà entre voiture de police et parapet de sécurité...   
1h30 plus tard une camionnette arrive, nos vélos sont montés dans la benne, nous prenons place dans la voiture de police et les 2 véhicules redescendent de 6km sur la petite route de montagne...!




Nous pédalons vers le col... Les japonais ne s'inquiètent pas du Typhon, mais nous recevons des infos peu rassurantes de l’extérieur... nous sommes encore à 80km de chez Sakura... la nuit arrive, avec de la pluie et du vent, et nous sommes en montagne!
Nous entendons la douce mélodie d'un temple, et demandons si nous pouvons y dormir... Un Ok de la main et nous posons pied à terre pour prendre la rampe... 50m plus haut, nous sommes à l'entrée d'un sous sol ouvert, avec bancs, tables, toilettes, électricité, et ... personne pour nous renseigner... Nous continuons notre visite des lieux à pied:
Une rampe d'escaliers nous mène à une terrasse immense occupée dans sa longueur par un "Bouddha couché", un peu plus haut, des statues coiffées de bonnets rouges, des allées aux portails rouges... bref un lieu magnifique! 
Toujours personne, la nuit est bien installée! Nous nous installons dans le sous sol pour bivouaquer à l'abri du Typhon Lan!  



Au petit matin, encore blottis dans nos duvets, des mouvements autour de nous nous réveillent... Nous apprenons que nous sommes dans la galerie marchande du temple Nanzo-in (le temple shinto au plus grand Bouddha couché du Japon)... la galerie ouvre bientôt, nous devons partir au plus vite... 
Le Typhon approche plus lentement que prévu... Nous reprenons la route vers l'Est... après la côte vient la descente vers Kitakyushu... L'approche du Typhon se fait sentir, le vent et la pluie froide nous stimulent... Nous arrivons chez Sakura à la nuit tombante, bien mouillés, frigorifiés... L'accueil chaleureux de nos hôtes est bienvenu, Yoshi nous prépare nos premiers Okonomiyakis! Un vrai régal!  




Nous passerons avec eux 2 jours bien remplis: concert de piano privé et public (musique du film), visite, cérémonie du thé... seul le départ sera triste!

Le soir nous quitterons l'Île de Kyushu pour celle de Honshu par le tunnel mythique de Kanmon qui a inspiré le dessin animé Chihiromusique notre vidéo joué par notre famille d’accueil. Pas de camping sur le secteur, la seule guest-house est toute contente d'accueillir des cyclo-voyageurs français!

Nous prenons les petites routes bucoliques (355, 224, 26) ça monte et descend abrupte... parfois on pousse... prenant le temps de contempler les villages et paysages très colorés: forêts de bambous, de chênes, de châtaigniers et d’érables ...

Le deuxième typhon pour nous (22ème pour le Japon cette année) approche après quelques jours d'accalmie...
Arrivés à Kano, un monsieur nous indique un camping et fait 3km à pied, parfois en courant pour nous y conduire. Personne sur place, la saison est finie! La dame réouvrira pour nous...
Dans la nuit le vent et la pluie nous réveillent... au petit matin sous une pluie diluvienne nous migrons vers le préau qui est en fait un restaurant d’été: tables, tabourets et barbecues tout ce qu'il nous faut...  






Nous réussissons à installer la tente et nous voilà réfugiés climatique pour 3 jours (du 27 au 30 octobre)... Nous nous chauffons au barbecue et vivons sur les réserves! Heureusement il y a de l’électricité et de l'eau! Impossible d'aller au village sous peine d'être trempés!!! 
Après la pluie vient le beau temps...

Nous choisissons le chemin le plus court (2 jours de vélo) pas forcément le plus facile pour rejoindre Hiroshima... Et à la sortie d'un tunnel, en pleine montagne, nous nous sommes laissés surprendre par la nuit... trop dangereux de continuer sur cette route assez fréquentée, nous bivouaquons sur un parking à côté des voitures, entre la route, la voie ferrée... et en prime les avions! La nuit sera longue entrecoupée de sommeil...





Après la route 15, nous prenons la 2 qui longe la côte d'Aki-Nada. De temps à autre nous 
apercevons la mer et le rivage. Pris dans le flot de circulation de l'agglomération nous passons Miyajima sans le voir et arrivons le soir à Hiroshima où nous sommes accueillis par Miki et sa famille. Nous mangeons un délicieux Ramen dans leur petit restaurant familial...
Hiroshima nous laisse sans voix, lieu de recueillement et de souvenir... Nous y passons la journée du 1er novembre, sur ce lieu si tristement célèbre, devenu un grand site de mémoire...

Après les séismes et le bombardement d'Hiroshima, les japonais construisent et reconstruisent les parcs et les bâtiments! Le château médiéval est reconstruit à d'identique! 





Pour quitter Hiroshima nous passons sur le pont en T, point visé par le bombardier car très facilement repérable. Nous pédalons en silence, et écoutons le silence dans ces lieux...
Nous reprenons nos petites routes sympas en parallèle des grands axes. Le soir venu le parking d'un sanctuaire en rénovation à Minaga sera notre refuge pour la nuit. 
Nous nous régalons des paysages, et expérimentons la traversée d'une route à la japonaise... drapeau en main nous arrêtons la circulation...   




Après une longue journée, nous arrivons chez Gisella et son mari des péruviens qui nous accueillent à Onomichi et nous mangeons dans le restaurant brésilien de Katia...Géant! 
Bon appétit! 
  Buen provecho!
     Bom apetite!
        Yoi shokuyoku! 




De là, nous prenons le circuit des 7 îles, pour profiter d'une des plus belles pistes cyclables du Japon... 
Quelques coups de pédales sur l'île Mukaishima, et au détour d'un virage: nous apercevons des "Gwen a du" drapeau de la région Bretagne...
Les voilà les bretons: Irène et Joël qui parcourent le monde dans l'autre sens depuis 4ans... Nous passerons l'après midi à bavarder ("dégouaser"), à partager nos expériences de nomade... nous avons tellement de choses en commun... le temps est trop court, et chacun reprend sa route... mais ce n'est que partie remise! 





Nous bivouaquons dans la cabane qu'ils nous onconseilléeun abri première classe pour cyclistes sur l'Île Ikuchjima. La pluie diluvienne nous incite à y rester pour une deuxième nuit...

Sur les pistes dédiées, rampes à 3% pour monter et descendre des ponts,
nous pouvons admirer les paysages et les infrastructures japonaises! 
La piste cyclable du pont Innoshima est sous le tablier dans la structure du pont.
Tatara Bride ressemble au pont de Tancarville... sous un pilier, en frappant dans nos mains nous entendons une résonance en écho dans les aubans...
Le 9 novembre nous bivouaquons au pied du pont de Kurushima-Kaikyo qui mesure 4105m de longLe lendemain nous accédons au pont par une belle piste cyclable... Chaque pont a sa particularité, et chaque île a son chantier naval avec des cargos en construction... 





Nous voici sur l'Île de Shikoku, l’île des pèlerins... 
Le château d'Amabari est un des trois "Mizujiro" littéralement « Châteaux dans la mer » au Japon. Il est construit au XVII ème siècle par un "daïmyo" (puissant gouverneur féodal) ou "Shogun" que l'on peut traduire par « grand général pacificateur des barbares". 
Il abrite un petit musée d'armures de samouraïs, mais de ces tenues très codifiées nous n'en saurons rien: tout est écrit en Japonais! Dommage! 





Le pèlerinage des 88 temples sacrés shinto ( temples rouges) fait le tour de l'île...
Nous en ferons seulement quelques uns, et quelques autres non répertoriés, très surprenants. Le rituel du pèlerin est très codifié, dans une fontaine, avec une louche de bambou, il se lave la main gauche puis la main droite, se rince la bouche. Ensuite va prier, et frappe 2 fois dans ses mains avant de repartir. 





Nous bivouaquons dans les jardins publics... à Tadotsu, nous profitons d'un grand espace en front de mer, où le carillon mélodieux du temple tout proche nous berce ... Et, au petit matin, le jour juste levé, une armada de jardiniers s'affairent autour de nous, nous sommes réveillés au bruit des tondeuses, débrousailleuses, chasses feuilles et tailles haies... 
Curieux de voir notre tente, nos vélos, notre itinéraire déjà fait, ils attendront que nous déplacions notre tente pour tondre l'espace!!  




A Takamatsu nous prenons le bateau pour l'île de Shodo-Shima, le lendemain, sous une pluie battante nous ferons les 10km qui séparent les ports de Kusakabe et Sakate pour prendre le ferry qui nous amènera à Kobe où Hazem et Ilhem nous attendent.
Nous expérimentons les transports en commun japonais... le train pour Himeji et son fameux château médiéval qui est le plus grand et un des plus vieux du Japon. Ce "trésor culturel" du japon porte aussi le nom de « Hakuro-jô » château du héron blanc en raison de sa couleur. Il est construit en pierre et en bois. Sa structure solide est truffée d'astuces et d'idées pour améliorer ses capacités de défense et riposte.
Il était protégé par 3 systèmes d'enceintes constitués de douves de 20m de large.
Son donjon de 46,4m de haut sur 5 étages, est basé sur deux piliers. Le pilier Est, d'un diamètre de 97 cm à sa base, était à l'origine le tronc d'un unique sapin. Le pilier Ouest est le tronc d'un cyprès du Japon, mesurant à sa base 85 cm. 
Le château était une garnison. Des râteliers supportant des arquebuses se trouvent à chaque étage du donjon.
Au pied du château, se trouvent les jardins, celui du thé, des senteurs, des plantes médicinales, et le jardin ornemental autour de son petit plan d'eau.
Régal pour le nez, les oreilles et les yeux!!!
Le 17 novembre, nous longeons Osaka du côté Nord Est. Les journées sont de plus en plus courtes, nous nous installons dans un jardin public et pendant la nuit une grosse averse a inondé notre bivouac... Nous nous réfugions dans les toilettes pour prendre notre petit déjeuner, et attendons une accalmie pour démonter...
Circuler en agglomération est difficile et particulièrement épuisant, il faut sans cesse s’arreter et relancer le vélo... Nous trouvons une piste cyclable sur la digue qui longe la rivière, plus facile... A la tombée de la nuit nous repérons une guest-house et allons frapper... oublier le bivouac tout est encore trop mouillé...
Au Japon, arriver sans réservation: CA NE SE FAIT PAS !.. Nous expliquons au mieux au monsieur notre situation et il accepte de nous héberger pour une nuit! Au sec sur des futons moelleux, bien que le lieu soit déjà occupé par un couple de chinois...
Pour lui, malgré son âge, ce soir là beaucoup de premières fois:
- première fois qu'il ouvre sa guest sans réservation 
- première fois que 4 personnes y sont hébergés ensemble
- première fois qu'il voit un vélo à 3 roues
- première fois qu'il voit des voyageurs à vélo venus d'aussi loin, et depuis si longtemps...
Surpris mais heureux, photos et compliments fusent, il a un peu de mal à nous laisser partir le lendemain... "Vous êtes des gens exceptionnels, extraordinaires!"




Merci pour l'accueil et la belle soirée passée ensemble!

Poussés par le vent sur la digue, nous arrivons à Kyoto vers midi... une foule impressionnante se déplace d'un temple à un autre, beaucoup de japonais en tenues traditionnelles: des kimonos très colorés, portés avec élégance et qui imposent un mode de déplacement particulier... très linéaire...et petits pas pour les geishas.

Hazem et Ilhem viennent nous rejoindre. Contents de se retrouver, nous visitons ensemble le sanctuaire shinto de Fushimi Inari (construit en 711) le temple aux mille portes "torii"dédié à la déesse du riz "Inari" et à la richesse. L'animal représenté est le renard, protecteur. Nous suivons le chemin dessiné sur la colline par les torii vermillon.
Et nous goûterons les "dorayakis"= "délices de Tokyo"... Humm!
Avec Marion et Pierre (rencontrés à Oulan Bator), nous explorons le marché de Kyoto: une promenade dégustation de tout ce que nous trouvons: épices, alevins, algues, graines de soja... et bien sûr le sake! Le ventre plein, nous allons visiter Kiyomizu Dera (778) où nous déambulons et savourons chaque instant, émerveillés: couleurs, structure, beauté du cadre...

Le soir nous allons rejoindre Hannah qui nous réserve un accueil chaleureux dans sa co-location: une maison familiale de 60 ans, typiquement japonaise. Nous dînons sur une “Kotatsu” (table sous laquelle il y a un trou chauffé pour mettre les jambes).  
Hannah férue de l'histoire des kimonos, nous fait partager sa passion en nous montrant son impressionnante collection de kimonos... en 2 heures notre petite encyclopédie sur patte du kimono transforme Bernadette en Geishakimono de soie peint et brodé, datant des années 1960, porté par une femme mariée (le pendant sous le bras est court)... 





Une petite visite du palais impérial de Kyoto et de son immense parc arboré, flamboyant en cette saison, des érables rouges, des ginkos jaune citron, et tant dautres... 

Après une visite de Nara, ses parcs et temples, nous continuons notre voyage, pour Sakuraï.
Nous y rencontrons un vieux monsieur un peu coquin qui fabrique des bijous en jadepierre du japon. Après la visite de ses ateliers, il nous offre à chacun un "Magatama" bijou porte bonheur qui a la forme du japon!   




Nous visitons le musée école du Katana (sabre) : " the Gassan Tradition", 5 ans d'étude pour apprendre la technique et la philosophie du Katana. La fabrication d'un Katana de 90cm selon cette technique prend 3 mois, et pour un Katana de 110cm, 7mois.

Un bivouac derrière un bâtiment désaffecté où nous utilisons des extincteurs pour tenir notre tente, nous partons vers l’Est.   


De nouveau des paysages de montagnesdes forêts de cèdres du Japon, arbres au tronc lisse rectiligne pouvant atteindre 60m de haut.

A Ise haut lieu de pèlerinage pour les shintoïstes, le temple Naiku (construit en 690) est le plus vénéré des sanctuaires shintos au Japon. A l'entrée, sur la rivière Isuzugawa, le pont de 100m de long à la charpente en bois est reconstruit à l'identique tous les 20 ans depuis plus de 1000ans afin de transmettre la technique de construction. Ce dernier date de 2013. L'oeuvre terminé, l’ancien pont est démonté et le bois sert à la rénovation des temples shintos dans tout le pays. 

Par les sentiers nous rejoignons Toba où nous prenons un traversier pour Irago.
Puis nous prenons la route 42 qui longe la côte, une zone maraîchère avec peu de village. 
Le 30 novembre, devant une supérette, "7 eleven" pour avoir wifi et électricité, Yoshi vient nous parler ... le ciel s'assombrit, et la nuit tombe vite... quelques km plus loin, un van est garé sur le bord de la route, et quelqu’un nous fait signe. Ah!! Yoshi! 
Il nous invite à passer la nuit chez lui, mais çà nous fait retourner sur nos pas! Et notre objectif est Tokyo au plus vite! Après quelques refus et hésitations de notre part, il se vexe, insiste tellement que nous acceptons l’invitation! Nous montons les vélos et les bagages dans son van et allons chez lui! 
Quelle belle surprise nous attend!!
Visites guidées du château de Okazaki où nous admirons une armure de Samouraï de 25kg,
du temple Daijuji, des parcs d'Okazaki... et de la fabrique de Miso, ingrédient de la cuisine japonaise fabriqué à partir de graine de soja. Depuis 1645, ils fabriquent du miso de façon traditionnelle. La fermentation dans des fûts de bois varie entre 2 et 5 ans. Chaque fût peut contenir jusqu'à 6 tonnes de produit et est maintenu en pression par 3 tonnes de pierres.
Nous visitons aussi une fabrique artisanale de teinture à l'indigo où nous avons teint nos T-shirts à la couleur des vêtements des samouraïs! 




Le 3 décembre, avec toute la petite famille nous prenons la route pour le Mont Fuji
 “Fujisan”... 
Nous passons l'après midi à 2000m, dans la neige et la glace... Nous bivouaquons ensemble au pied de Fujisan, à la nuit tombée, nous nous réfugions tous dans le van pour cuisiner et se tenir chaud... Par -4°C au petit matin, la tente est glacée dehors et dedans... mais nous assistons au lever du soleil sur Fujisan!!!




Après un petit déjeuner japonais: Ramen, saucisses, et café... Tomo nous offre une grue en origami... et Yoshi nous offre la bouteille de whisky entamée la veille avec Richard en guise d'anti-gel pour les jours à venir... 
Nous quittons nos amis, ambassadeurs de leur région et de leur pays le coeur gros... et tout émus de ces merveilleux moments passés ensemble! Mille mercis Yoshi et Tomo...

Direction le lac Yamanaka... et le spectacle sur Fujisan continue!




Encore une petite montagne à passer, mais voilà que
 notre GPS Maps.me nous envoie dans un chantier et plus de route...le chemin forestier est coupé... Nous dormirons au dessus de cette plantation de thé vert!




Environ 90 km de ville et nous voici au centre de Tokyo: le quartier de Ginza...  Superposition de ponts, routes, voix ferrées, entourés de buildings et le GPS affolé trace une ligne droite à travers les immeubles... en gros "débrouille toi je ne capte plus".


Notre Airbnb dans le quartier d'Asakusa. Chambre de 6m2 avec une fenêtre donnant sur un mur à 50 Cm, WC et douche en commun, nous expérimentons la vie nippone... 
Nous irons souvent prendre l'air au temple Senso-ji où les touristes se promènent dans les "jindikisha" (pousse-pousse), mais aussi, le parc Sumida, la "Tokyo skytree tower", et le parc Ueno où on chante Edith Piaf en japonais!
Shinjuku est la première station de train au monde pour son trafic, à la sortie une marée humaine s’engage à chaque passage piétonnier.
Un tout petit reste du vieux Tokyo “Golden-gai” est blotti entre les buildings, dans les ruelles étroites chaque porte est un minuscule bar ! Environ 300 au total!
La gare de Tokyo, construite en 1914, est un petit joyau tout près du Palais Impérial.
Nous visitons le magnifique musée du Samourai, avec explications et un kata de "iaido" (démonstration de combat au katana).




D
e l'observatoire, au 44ème étage du " Gouvernement Metropolitain” nous admirons Tokyo de nuit.

Nous récupérons nos passeports flanqués de nos visas indien... 

Le Japon c'est 1500km en écarquillant les yeux, 2 typhons, un cadeau chaque jour ... et une petite approche de leur culture ancestrale... de leur mode de vie aujourd’hui!