dimanche 25 septembre 2016

Un trop bref passage en Slovénie…


Voyageant en train de Zagreb à Ljubljana, nous regardons défiler les paysages magnifiques, et nous regrettons déjà de ne pas l’avoir fait en vélo.
A Ljubljana, nous retrouvons Fabrice pour quelques jours. Nous faisons une visite guidée de Ljubljana avec Jiva, et découvrons les coins secrets de la ville… et son histoire, magique !

Partis vers le Sud, au pays des ours, après une journée de longues côtes et de petites descentes, c’est toujours comme ça en vélo, les côtes sont toujours plus longues que les descentes, c’est une bizarrerie de la nature ! Assoiffés, nous rêvions d’un bon coca bien frais. Au détour d’un virage nous voyons "Ranch Zapotok à 50M"  gravé dans un panneau publicitaire en bois massif : Est-ce un mirage ? Puisant dans nos dernières réserves, presqu’à l’agonie… Arriverons-nous au ranch ? Bon d’accord… ! Nous en rajoutons un peu, nous avons soif et sommes juste un peu fatigués. 50M plus loin nous arrivons au ranch qui est une école équestre, resto, bar. Il y a du monde en terrasse : ça y rigole bien, ça nous plait. Nous attachons joli Jumper et Tornato… nous engloutissons nos cocas en deux gorgées. Une personne de la table où ça rigole bien nous interpelle, c’est quoi ce drapeau ? D’où venez-vous ? Où allez-vous ?  (mime). Après avoir répondu à toutes ses questions il mime : « vous êtes fous ! », à quoi nous répondons, « non, juste Français ! »  Cela le fait bien rigoler. La glace étant rompue à notre tour les questions : « y a t-il un camping, ou un hôtel ici ? » ( aidés du g’palémo du routard bien sûr). Réponse de la tête ! Non!... Il faut dire que nous sommes en plein cœur de la Slovénie, que Richard ne nous fait prendre que les petites routes de campagne, voir les chemins de terres! Nous sortons notre joker: « et ici il y a moyen de monter la tente? »  Il hausse les épaules et nous fait signe qu’il revient… il ne reviendra pas !  Mais nous ne perdons pas au change, une charmante jeune femme propriétaire des lieux, Zhura, arrive. Et en anglais cette fois :

-          C’est vous qui cherchez un camping ?

-          Oui, juste pour une nuit !

-          Ici ce n’est pas possible, mais si vous voulez je vous prête la pelouse de ma maison à 2Km

-          OK ça nous va !

-          Je vous demande de patienter un peu car nous sommes en train d’agrandir la cuisine du ranch et je n’ai pas beaucoup de temps, elle doit être en état dans 2jours ! 

-          Ok, nous comprenons !

Du coca, Richard a passé à la bière gentiment offerte par la table où ça rigole bien. Une demi-heure plus tard voilà Zhura de retour !

-          Suivez-moi, j’y vais en voiture !

-          OK, mais pas à plus de 50Km/h s’il vous plait ? (avec un grand sourire)

En fait la blaguounette tombe à l’eau car ce fut une grande descente où nous avons du freiner pour ne pas la doubler.

En arrivant à leur maison, elle nous montre la pelouse, nous invite à l’intérieur, puis nous dit que nous serions bien plus confortablement installés dans la chambre des enfants en vacances chez les grand-parents. « Faites comme chez vous ! » nous dit-elle, et s’excuse de devoir nous abandonner aussi vite pour retourner aider son mari à finir les travaux au ranch. Nous resterons seuls dans leur maison, et dormirons entre spider-man et bat-man, en toute sécurité…
Le lendemain, nous sommes réveillés par une bonne odeur de café, et sommes invités au ranch pour un break-first copieux afin de recharger les batteries, cette fois sans bière ni schnaps… oufff !

Encore un adieu difficile… « Show must gone »
Nous filerons à travers un parc national, royaume des ours, vers la frontière croate…
Notre dernière nuit en Slovénie se fera au Toni-Bar, oasis des voyageurs en vélo dans le village le plus froid d’Europe… mais quel accueil chaleureux ! Nous y rencontrons Faustine et Loïc…

Ce n’est qu’un au revoir … !!!



   
                          





                      

samedi 17 septembre 2016

Diagonale en Hongrie (Magyar)



1000Km de parcourus avec toujours autant de plaisir mais parfois dans l’adversité,  des paysages toujours  aussi magnifiques et des rencontres………..  Toutes aussi improbables qu’étonnantes, nous pensons notamment  à Fabrice devenu un ami depuis l’Autriche et qui voyage avec nous.

Mais, il y a aussi les mémorables…

En fin de journée, perdus dans les faubourgs de Budapest, avec plus de 60Km dans les jambes nous cherchions, avec Fabrice, le 72 de la rue Széchenyi ou nous avions loué une maison pour quelques jours. Il faut savoir que Mr Széchenyi fut celui qui unifia Buda et Pest par un pont, « le pont des chaînes »… c’est donc un héros à Budapest en version XXXL car il n’y a pas un quartier sans une rue "Széchenyi". Après avoir pris contact avec le propriétaire de la maison, il s’avère que, à 19H, nous sommes à l’opposé et à plus de 40Km, soit plus de 4H de vélo, fatigués, pas de camping et pas d’hôtel. Heureusement Richard a toujours un plan B "système D" : devant la gare de Gya il repère une place avec un semblant de pelouse, nous bivouaquerons là ! Mais… sans grande conviction. Pendant que Richard et Fabrique déballe, Bernadette file voir le chef de gare pour le ravitaillement en eau et lui dit que Richard est un collègue de France. Bernadette l’interroge sur la dangerosité des lieux. Il nous fait comprendre qu’ici c’est interdit et dangereux !  Il s’empare de son téléphone, « bla bla, bla bla », fait signe d’attendre là ! Quelques minutes plus tard son neveu arrive et nous offre l’hospitalité dans la salle de jeux située dans les combles de la maison familiale. Nous rebaptiserons aussitôt ce lieu "bivouac de luxe". Le lendemain à 7h30, le propriétaire : Ulias, nous invite pour le break-first à la Hongroise : Omelette, charcuterie à gogo, un peu difficile pour nous le matin…. Mais nous nous devons de faire honneur à la table de nos hôtes !  
– Ulias : vous buvez quoi (mime)
- Nous : viz cavé  (eau café)
- Ulias : nem Sör  (non bière)

Honneur à la table…. ! La première gorgée passera difficilement… la deuxième pinte passera nettement mieux…. ! Pour esquiver la troisième pinte nous lui disons qu’en France le petit déjeuner c’est café, pain et confiture et qu’avec une omelette et un litre de bière nos estomacs sont un peu…. chargés ! Pas de problème…. J’ai le médicament nous dit-il (mime). Les regards de Richard et Fabrice se croisent, ils craignent le pire… avec raison : Schnaps dans un verre à eau…. ! Apriori ça soigne tout, de la migraine jusqu’à l’ongle incarné… au troisième nous en étions convaincus ! En quittant nos nouveaux amis pour notre gîte, et… du gite, il y en a eu pour la traversé de Budapest.                                                                                                                                                                         

Et comment ne pas citer, à Komlo, la charmante Thérèsa, octogénaire, qui est venue nous chercher sur notre lieu de pique-nique pour nous offrir le café chez elle… Désolée de ne pas posséder le dictionnaire « Hongrois – Français » elle s’aidera du dictionnaire anglais pour se faire comprendre et nous raconter sa vie… heureuse de cette rencontre elle nous a chanté une chanson d’amour dans sa langue…

Et bien sûr toutes les autres rencontres … comme vous pouvez le constater la vie est dure pour nous émotionnellement … une grande pensée à toute notre famille et nos amis …